Les 13 trucs qui ont rendu Steve Jobs génial

1 - Focus 
Quand Steve Jobs est revenu à la tête d'Apple en 1997, la firme produisait une multitude d'ordinateurs et de périphériques, dont une douzaine de versions du Macintosh. Il a pris quelques semaines pour dresser l'état de la production, puis a crié «Stop! C'est complètement fou!».
 

Il a pris un marqueur et a dessiné sur un tableau blanc une grille à quatre cases. Au-dessus des colonnes, il a écrit "Consommateur" et "Pro". Et à côté des rangées, "Ordinateur de table" et "Ordinateur portable". Puis, il a donné pour mission à l'équipe dirigeante de se concentrer sur chaque case de la grille, et sur rien d'autre. Et qu'en conséquence, tout produit qui ne rentrait pas dans cette grille devait être supprimé. Cette intervention a été suivie d'un lourd silence.
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Mais en exigeant que la firme ne se concentre que sur quatre ordinateurs, Steve Jobs a sauvé Apple. «Décider ce qui ne doit pas être fait est aussi important que décider ce qui doit être fait.» Et c'est vrai pour les entreprises comme pour les produits.

2
- Simplicité 
Steve Jobs s'est mis à apprécier la simplicité quand il s'est mis à travailler de nuit chez Atari, alors qu'il était devenu un drop-out. C'est que celle-ci produisait des jeux vidéos simples qui ne devaient pas avoir besoin de manuel d'instructions pour jouer. Lui-même a fait un jeu tiré de Star Trek qui ne comportait que deux règles : 1. Insérer 25 cents et 2. Éviter les Klingons.

3
- Saute-mouton
«Quand Steve Jobs a conçu le tout premier iMac, il voulait surtout que les utilisateurs puissent gérer leurs photos et leurs vidéos avec. Il n'avait pas pensé à la musique. Or, les détenteurs de PC se sont justement mis, à cette époque-là, à télécharger de la musique et à la graver sur des CD. Et l'iMac n'était doté d'aucun graveur…

«Au lieu de vite doter l'iMac d'un graveur, il a fait le choix de créer un tout nouveau système intégré, qui changerait radicalement la donne dans l'industrie musicale. Résultat? La combinaison d'iTunes, d'iTunes Store et du iPod, qui a permis aux gens d'acheter, de partager, de gérer, de stocker et même de faire de la musique mieux qu'avec tout autre système d'exploitation existant. (…) Bref, Steve Jobs a recouru à la stratégie du saute-mouton pour récupérer son retard sur les autres, et mieux, les dépasser.»

4
- Les produits avant les profits
«John Sculley, qui a pris la tête d'Apple entre 1983 et 1993, était auparavant un haut-responsable des ventes et du marketing de Pepsi. Il s'est plus concentré sur la maximisation des profits que sur le design des produits après le départ de Steve Jobs, et Apple s'est mis à péricliter.

«"J'ai ma propre théorie sur ce qui fait décliner les entreprises, m'a-t-il dit. Elles font de bons produits, puis les gars des ventes et du marketing prennent les devants, car ils sont en mesure d'engranger de plus en plus de profits. Mais du même coup, les gars des produits perdent de leur influence, et les meilleurs s'en vont. C'est ce qui est arrivé chez Apple – et j'en suis responsable – lorsque Sculley est arrivé, et c'est aussi ce qui s'est produit chez Microsoft quand Ballmer a pris les rênes."»

5
- Jamais de focus groups 
Quand Steve Jobs a emmené en retraite l'équipe à l'origine du Macintosh, l'un des membres a suggéré de faire des focus groups pour identifier ce que les consommateurs voulaient comme nouveau produit. "Non, a-t-il rétorqué. Car les consommateurs ne savent pas ce qu'ils veulent, jusqu'à ce qu'on le leur montre." Et de citer Henry Ford, qui disait : "Si j'avais demandé aux gens ce qu'ils voulaient, ils m'auraient dit «Un cheval plus rapide»…"»

6
- Transcendance
«Aux côtés de Steve Jobs, les autres parvenaient à dépasser leurs limites. Cela semblait parfois si irréel que ses collègues disaient qu'il était doté d'un "champ de distorsion de la réalité", faisant ainsi référence à un épisode de Star Trek dans lequel des extraterrestres réussissaient à faire croire aux autres n'importe quoi grâce à cette capacité magique.

«Une nuit, chez Atari, le jeune Steve Jobs a demandé à Steve Wozniak de créer un jeu qu'ils appelleraient Breakout. Woz lui a dit que ça leur prendrait des mois. Steve Jobs l'a alors fixé du regard et lui a dit que quatre jours leur suffiraient. Woz était convaincu que c'était impossible, mais s'est tout de même attelé à la tâche. Et ils l'ont fait, en quatre jours.»

7
- Imputabilité
«L'un des mentors de Steve Jobs, Mike Markkula, lui a écrit un memo en 1979 dans lequel il le pressait de suivre trois principes. Les deux premiers étaient "Empathie" et "Focus". Le troisième consistait en un mot bizarroïde, "Imputabilité", qui est vite devenu primordial dans sa vie. "Mike m'a ainsi appris que les gens achètent vraiment un livre en fonction de sa couverture", m'a-t-il dit. (…)

«Steve Jobs tenait mordicus à ce que l'expérience du consommateur avec les produits d'Apple soit parfaite. Il s'en sentait imputable, c'est-à-dire personnellement responsable, au point – cela lui a souvent été reproché – d'être un control freak. (…) Il avait la passion de la perfection et de l'élégance. Et il voulait que cela transparaisse dans chacun des produits d'Apple, l'idée étant qu'ils devaient s'inspirer des jardins Zen de Kyoto qu'il chérissait tant.»

8
- Perfection
«Il arrivait que Steve Jobs appuie sur le bouton "Pause" pour s'assurer de la perfection du produit final. Cela s'est notamment produit pour le film Toy Story. Jeff Katzenberg et l'équipe de Disney, qui avaient acheté les droits du film, ont incité l'équipe de Pixar à rendre l'histoire plus sombre qu'elle n'était au départ. Steve Jobs et le réalisateur John Lasseter ont alors tout arrêté et se sont mis à réécrire le scénario pour le rendre… plus amusant! Avec raison…»

9
- Que les meilleurs
«Steve Jobs était réputé pour son impatience, sa pétulance et sa dureté envers autrui. Mais cela découlait de sa passion pour la perfection et de son désir d'atteindre ensemble l'objectif le plus élevé possible. C'était sa manière à lui d'éviter une "explosion de Bozos", à savoir la multiplication d'employés incompétents en raison de la trop grande politesse des managers.

«"Je ne crois pas être si brutal que ça avec les autres, m'a-t-il confié. Mais quand quelque chose merde, il est de mon devoir de le dire en face des responsables. C'est mon travail que d'être honnête."»

10
- Face-à-face
«Nous avons tous la tentation, dans cet univers hyper connecté, de tout faire par courriel et par iChat. Mais c'est débile! La créativité naît toujours de la rencontre de personnes entre elles, face-à-face, lors de réunions spontanées ou de discussions impromptues. Les meilleures idées nous viennent de la rencontre d'une personne à qui l'on a demandé ce qu'elle faisait et qui nous a étonné par sa réponse : on se dit soudain "Wow!", et des idées plus originales les unes que les autres se mettent à débouler en nous.»

11
- Macro & micro
«Jeff Bewkes, le PDG de Time Warner, disait que l'un des traits marquants de Steve Jobs était sa capacité d'élaborer des stratégies gigantesques et, en même temps, de peaufiner les plus petits détails imaginables.»

12
- Lettres & science
«Même mourant, Steve Jobs continuait de concevoir des projets susceptibles de changer la donne dans des industries entières. Par exemple, il pensait qu'on pourrait combiner le texte et l'art, c'est-à-dire permettre aux utilisateurs de façonner eux-mêmes leurs livres de manière artistique. C'est devenu réalité après sa mort, avec iBooks.

«Idem, il rêvait d'outils magiques permettant de bidouiller ses photos numériques, ou encore de rendre la télévision plus simple et personnelle. Cela viendra peut-être prochainement…»

13
- Toujours affamé & fou
«Pour lui, les vraies innovations découlaient de la faim et de la folie. D'ailleurs, quand il est revenu chez Apple, il a contribué à la rédaction des publicités Think Different. Il a lui-même écrit et enregistré la phrase qui disait : 


« Seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu'ils peuvent changer le monde y parviennent…»

En passant, l'écrivain français Georges Bataille a dit dans L'expérience intérieure : 

«Il n'est pas de génie concevable sans art».

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